Lignes directrices pour l’évaluation du CV des trois organismes

Recommandations

• Prévoir plus de temps pour le processus d’évaluation si l’évaluatrice ou l’évaluateur est moins familier avec le format descriptif.
• Lire les objectifs et les critères d’évaluation du programme ou de la possibilité de financement.
• Consulter les instructions et la foire aux questions relatives au CV des trois organismes.

Conformément à la DORA, les évaluatrices et évaluateurs ne se limitent pas aux indicateurs de productivité traditionnels pour évaluer les contributions à la recherche et leurs retombées. Le contenu scientifique d’un article primant toujours sur les indicateurs de publication ou l’image de marque de la revue dans laquelle il a été publié, on leur demande donc d’éviter d’utiliser des indicateurs bibliométriques (p. ex. facteur d’impact des revues) pour en faire l’évaluation. Il est important de considérer plutôt la qualité et les retombées de la recherche, dans la mesure du possible, ainsi que de reconnaître et de valoriser un large éventail de contributions et de retombées selon la nature de la recherche.

Les indicateurs de la qualité englobent, sans s’y limiter, la prise en compte de l’équité, de la diversité et de l’inclusion dans tous les aspects du processus de recherche; l’originalité, la créativité ou l’innovation dans la méthodologie utilisée ainsi que le caractère adéquat et rigoureux de celle-ci; le renforcement des capacités des stagiaires en recherche par le mentorat; une conduite responsable et éthique dans les travaux de recherche; la transparence et l’accessibilité des résultats; et une gestion appropriée des données.

Quant aux indicateurs des retombées, ils englobent, sans s’y limiter, l’utilisation des résultats de la recherche par les parties prenantes; les progrès vers la réconciliation et la décolonisation de la recherche; les avancées dans la recherche de pointe ou le niveau de préparation technologique; les contributions économiques, environnementales ou sociétales; la contribution à l’équité et à l’inclusion dans la participation à l’écosystème de recherche; l’amélioration de la compréhension par le public des sciences naturelles et du génie, des sciences humaines ou des aspects liés à la santé; l’incidence sur les politiques, les normes et l’orientation de la pensée. Il faut éviter d’utiliser des paramètres de substitution, comme le prestige des tribunes utilisées pour diffuser les résultats de recherche ou encore des indicateurs basés sur le nombre de citations (p. ex. facteur d’impact des revues, indice h), car ces mesures introduisent un biais dans le processus d’évaluation du mérite.

Veuillez consulter les Lignes directrices sur l’évaluation des contributions à la recherche, à la formation et au mentorat du CRSNG pour des exemples supplémentaires.

Recommandations

• Éviter d’utiliser des indicateurs quantitatifs hors contexte (nombre de publications et de citations, valeur et nombre de subventions de recherche reçues, etc.). Dans certains domaines de recherche, les indicateurs bibliométriques peuvent aider à mettre en contexte ou à dégager des tendances (p. ex. modèles de citation, collaborations interdisciplinaires), mais il faut éviter de les utiliser comme paramètres de substitution pour évaluer la qualité du rendement et de la productivité de la chercheuse ou du chercheur. L’utilisation de tels indicateurs ne devrait être envisagée qu’en combinaison avec une série d’indicateurs de la qualité et des retombées de la recherche.
• En tenant compte d’indicateurs propres à une discipline, songer à examiner ceux-ci parallèlement avec des indicateurs plus généraux de la qualité de la recherche (p. ex. recherche pertinente, respectueuse des cultures et fondée sur les distinctions) et de ses retombées (p. ex. contributions à la santé et à la société, innovations scientifiques, influence sur les politiques et les pratiques).
• Consulter les outils stratégiques pertinents propres à l’organisme, tels que les lignes directrices pour l’évaluation du mérite de la recherche autochtone ou les lignes directrices propres à la discipline, qui peuvent aider à évaluer le contenu du CV.
• Évaluer l’ensemble du CV, car des renseignements pertinents peuvent se trouver dans différentes sections.
• Tenir compte des diverses formes que peut prendre l’excellence : la recherche peut revêtir diverses formes, produire des résultats qui se traduisent par des contributions des milieux professionnel, communautaire, universitaire et non universitaire.
• Tenir compte de la qualité et des retombées de toutes les contributions, ainsi que de leurs avantages pour la société dans son ensemble.

L’expérience concrète renvoie aux connaissances personnelles acquises par une participation directe à une situation. L’information à cet égard figurera dans la section « Déclaration personnelle » du CV des trois organismes. Les personnes candidates peuvent également avoir des parcours professionnels non linéaires (p. ex. travail hors du milieu universitaire, amorce tardive d’une carrière universitaire, changement de discipline universitaire). Ces types de parcours ne doivent pas être pénalisés.

Recommandations

• Tenir compte des expériences concrètes qui ont une incidence sur la personne candidate.
• Évaluer le cheminement de carrière dans son ensemble (c.-à-d. tous ses aspects et les interactions qui en découlent) au lieu de ses aspects individuels hors contexte.

Les personnes candidates peuvent avoir eu peu d’occasions d’offrir de la formation à des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs ou à des postdoctorantes et postdoctorants si leur établissement (de petite taille, par exemple) n’offre pas de programme d’études supérieures. Le cas échéant, elles doivent fournir des détails dans le CV des trois organismes et décrire les stratégies proactives et autres activités informelles de formation ou de mentorat entreprises pour contribuer à cette formation.

Recommandation

• Tenir compte des activités formelles et informelles de formation et de mentorat.

Le CV des trois organismes doit contenir toute l’information pertinente dont ont besoin les évaluatrices et évaluateurs pour le comprendre, l’évaluer et prendre des décisions sans avoir à consulter de sources externes à la demande (p. ex. renseignements fournis sur le Web). Le CV (accompagnant la demande) doit former un document indépendant dont le contenu permet de prendre des décisions éclairées. La seule exception pour laquelle d’autres sources peuvent être autorisées a trait aux hyperliens, mais uniquement si ceux-ci permettent de démontrer des résultats créatifs de façon audiovisuelle. Il est à noter qu’au moment de présenter leur demande, les personnes candidates attestent fournir des renseignements complets et exacts dans la demande de financement et les documents connexes.

Recommandation

• Examiner le CV des trois organismes sans consulter de sources externes à la demande.